Les Merveilleux Dimanches Songtext
von Mouloudji
Les Merveilleux Dimanches Songtext
Ah, qu′était beau le temps où j'avais mes dix ans
Il y a bien des guerres, il y a bien longtemps
J′avais papa, maman, et une petite amie
Aux yeux en clair de lune, âgée d'huit ans et demi
Chastes comme des images, on s'embrassait si fort
Que des étoiles aux lèvres m′en reviennent encore
Dans la ruelle blonde, tachée de rigolades
Les jours de paye étaient des jours de libations
Dans la nuit du samedi, flonflonnait chaque square
Les vieillards du quartier venaient, bêtise au front
Cultiver le cancan et faire des manilles
Parler des morts tout neufs en crachant leurs bacilles
Le dimanche, on allait se laver en famille
Frotter collectivement nos crasses prolétaires
On hurlait à tue-tête dans la vapeur bleutée
Ah, que de douche en douche, il faisait bon chanter
"Ô Corse, Île d′Amour", ou "Adieu Hawaï"
Ou "Le Chaland qui Passe", ou l'immortel "Tchi Tchi"
On en sortait tout propres et les cheveux mouillés
On promenait farauds nos odeurs de savon
De l′église venaient, couleur de grenadine
La bible à la main, des fillettes mutines
Serrées par leurs parents, eux en noir, elles en blanc
Et les cloches de l'église volaient sur les maisons
On allait au cimetière, passer l′après-midi
C'était l′endroit l'plus calme et le plus sain aussi
On y avait entombé beaucoup d'anciens amis
On y f′sait de nouvelles connaissances aussi
On casse-croûtait gaiement, allée des Bons-Enfants
Rillettes et bigorneaux, vin rouge, évidemment
Le soir pour s′cultiver, on allait au ciné
Soit au Cocorico soit au Jardin d'Allah
Parfois c′était Garbo, parfois c'était Fairbanks
Qui nous émerveillait comme de la poudre blanche
Après papa s′battait et maman sanglotait
J'me souviendrai toujours d′ces merveilleux dimanches
Il y a bien des guerres, il y a bien longtemps
J′avais papa, maman, et une petite amie
Aux yeux en clair de lune, âgée d'huit ans et demi
Chastes comme des images, on s'embrassait si fort
Que des étoiles aux lèvres m′en reviennent encore
Dans la ruelle blonde, tachée de rigolades
Les jours de paye étaient des jours de libations
Dans la nuit du samedi, flonflonnait chaque square
Les vieillards du quartier venaient, bêtise au front
Cultiver le cancan et faire des manilles
Parler des morts tout neufs en crachant leurs bacilles
Le dimanche, on allait se laver en famille
Frotter collectivement nos crasses prolétaires
On hurlait à tue-tête dans la vapeur bleutée
Ah, que de douche en douche, il faisait bon chanter
"Ô Corse, Île d′Amour", ou "Adieu Hawaï"
Ou "Le Chaland qui Passe", ou l'immortel "Tchi Tchi"
On en sortait tout propres et les cheveux mouillés
On promenait farauds nos odeurs de savon
De l′église venaient, couleur de grenadine
La bible à la main, des fillettes mutines
Serrées par leurs parents, eux en noir, elles en blanc
Et les cloches de l'église volaient sur les maisons
On allait au cimetière, passer l′après-midi
C'était l′endroit l'plus calme et le plus sain aussi
On y avait entombé beaucoup d'anciens amis
On y f′sait de nouvelles connaissances aussi
On casse-croûtait gaiement, allée des Bons-Enfants
Rillettes et bigorneaux, vin rouge, évidemment
Le soir pour s′cultiver, on allait au ciné
Soit au Cocorico soit au Jardin d'Allah
Parfois c′était Garbo, parfois c'était Fairbanks
Qui nous émerveillait comme de la poudre blanche
Après papa s′battait et maman sanglotait
J'me souviendrai toujours d′ces merveilleux dimanches
Writer(s): Jean-marie Le Guen, Marcel Mouloudji Lyrics powered by www.musixmatch.com