La Laide que voilà Songtext
von Mouloudji
La Laide que voilà Songtext
Je me souviens, monsieur, d′un soir ou bien d'un jour
Peut-être en Beaujolais ou sur les bords de Loire
D′une fille si laide que c'était charité
Tant elle était vilaine, de lui faire la cour
Ça se passait peut-être en Charité-sur-Loire
En tout cas près du fleuve et ses sables mouvants
D'où surgissent des châteaux de contes de fées
Se mirant dans les eaux en rêves renversés
J′avais bien entendu le coeur à la dérive
Et lançai vers ma laide des appels sans détours
Ce soir-là en bateau qui regrette la rive
Tant c′était charité de lui faire l'amour
Elle m′avait dit "Oui monsieur" sans que j'insiste
On sortirait ensemble tard après son service
J′étais déjà déçu, je regrettais mon geste
Tant elle était si laide, d'avoir été si preste
Elle vint au rendez-vous, elle m′offrit sa main
Sa main gercée et rude comme un croûton de pain
Elle sentait la vaisselle, la sueur, le commun
Je volai un baiser qu'elle ne me rendit point
Alors elle me dit qu'elle était fiancée
Lui était quelque part soldat dans une guerre
Elle était sa promise et tous les deux s′aimaient
Elle avait l′heureux, de quoi avais-je l'air?
"Voilà monsieur, voilà", et puis nous nous quittâmes
Sans nous dire au revoir, sans se faire d′adieux
Moi j'avais le coeur moite dans la lumière du soir
Elle était toute claire, elle était toute bleue
Je ne l′ai pas touchée, ne l'ai pas embrassée
Je l′ai raccompagnée un peu dans les rues sombres
Elle rentra chez elle, petite fiancée
Et moi soudain heureux je souriais dans l'ombre
Peut-être en Beaujolais ou sur les bords de Loire
D′une fille si laide que c'était charité
Tant elle était vilaine, de lui faire la cour
Ça se passait peut-être en Charité-sur-Loire
En tout cas près du fleuve et ses sables mouvants
D'où surgissent des châteaux de contes de fées
Se mirant dans les eaux en rêves renversés
J′avais bien entendu le coeur à la dérive
Et lançai vers ma laide des appels sans détours
Ce soir-là en bateau qui regrette la rive
Tant c′était charité de lui faire l'amour
Elle m′avait dit "Oui monsieur" sans que j'insiste
On sortirait ensemble tard après son service
J′étais déjà déçu, je regrettais mon geste
Tant elle était si laide, d'avoir été si preste
Elle vint au rendez-vous, elle m′offrit sa main
Sa main gercée et rude comme un croûton de pain
Elle sentait la vaisselle, la sueur, le commun
Je volai un baiser qu'elle ne me rendit point
Alors elle me dit qu'elle était fiancée
Lui était quelque part soldat dans une guerre
Elle était sa promise et tous les deux s′aimaient
Elle avait l′heureux, de quoi avais-je l'air?
"Voilà monsieur, voilà", et puis nous nous quittâmes
Sans nous dire au revoir, sans se faire d′adieux
Moi j'avais le coeur moite dans la lumière du soir
Elle était toute claire, elle était toute bleue
Je ne l′ai pas touchée, ne l'ai pas embrassée
Je l′ai raccompagnée un peu dans les rues sombres
Elle rentra chez elle, petite fiancée
Et moi soudain heureux je souriais dans l'ombre
Writer(s): Marcel Mouloudji, Gaby Verlor Lyrics powered by www.musixmatch.com