Qui crie ? Songtext
von Jean Guidoni
Qui crie ? Songtext
Qui crie?
Personne
Juste un cri
Dans la nuit
Vers le soir
Au matin
Ce n′est rien, rien, rien
Ce n'est qu′un cri, rien, qu'une turbulence
Un de ces pauvres cris dont est fait le silence
Cri des locomotives sur la courbe du rail
Et cri du chat en rut grattant au soupirail
Cri des fleurs que tu cueilles, de l'herbe que tu foules
Cri sous nos pas aveugles de minuscules foules
Qui crie?
Personne
Presque personne
C′est un homme ou un chien
C′est personne
Presque rien, rien, rien
C'est tout juste une femme hurlant entre ses gosses
Devant son homme à terre qu′on frappe à coup de crosse
Le rêve d'un tigre triste dans le cirque d′hiver
Réveillant le boulevard des filles du clavaire
La vieille qu'un morveux suit et qui soudain attaque
Lui sa pension en lui volant son sac
La fille en plein hurlant qu′on la torture
Et s'affalant, obscène, au milieu des voitures
La joie des gens assis qui rient et applaudissent
Le bouquet crépitant du grand feu d'artifice
Et la terreur de ceux qui trébuchent et qui tombent
En croisant leurs bras nus pour conjurer les bombes
Qui crie?
Personne
Ferme ta porte
Ferme ton cœur
Tes oreilles
Fais le mort
Ne fais rien, rien, rien
Rien, rien
Tais ta raison qui geint et te rappelle à l′ordre
Laisse l′enfant crier, laisse le chien le mordre
N'écoute pas l′appel de la viande qui souffre
Ni même celui des âmes basculant vers les gouffres
Le cri des abattoirs où coule un sang concret
Ou celui de ces peuples liquidés sur décret
Le cri des aliénées entre les murs de briques
Celui de moribonds ou celui des lubriques
Le bêlement innocent de la chair nue qu'on frappe
Et de celle plus perverse qui fuit pour qu′on l'attrape
Le cri que contrefait la putain sur sa couche
Et le cri de Jésus, le vinaigre à la bouche
Celui du moine vierge dont soudain la foi cède
Qui, tout en l′insultant, demande à Dieu son aide
Celui de l'enfermé à vie dans sa cellule
Qui sur un nom gravé dans le plâtre éjacule
Cri de rage impuissant ou cri métaphysique
Le cri qu'un musicien a mis dans sa musique
Ou celui qu′Edward Munch a peint comme on divague
Ce cri qu′on n'entend pas sous le grand cri des vagues
Le cri muet du chercheur quand le submerge l′onde
Où se lit évident un des mystères du monde
Et toi mon bel amour qui voit ton sang s'épandre
La lame dans la main et crie sans rien comprendre
Et crie sans rien comprendre
Personne
Juste un cri
Dans la nuit
Vers le soir
Au matin
Ce n′est rien, rien, rien
Ce n'est qu′un cri, rien, qu'une turbulence
Un de ces pauvres cris dont est fait le silence
Cri des locomotives sur la courbe du rail
Et cri du chat en rut grattant au soupirail
Cri des fleurs que tu cueilles, de l'herbe que tu foules
Cri sous nos pas aveugles de minuscules foules
Qui crie?
Personne
Presque personne
C′est un homme ou un chien
C′est personne
Presque rien, rien, rien
C'est tout juste une femme hurlant entre ses gosses
Devant son homme à terre qu′on frappe à coup de crosse
Le rêve d'un tigre triste dans le cirque d′hiver
Réveillant le boulevard des filles du clavaire
La vieille qu'un morveux suit et qui soudain attaque
Lui sa pension en lui volant son sac
La fille en plein hurlant qu′on la torture
Et s'affalant, obscène, au milieu des voitures
La joie des gens assis qui rient et applaudissent
Le bouquet crépitant du grand feu d'artifice
Et la terreur de ceux qui trébuchent et qui tombent
En croisant leurs bras nus pour conjurer les bombes
Qui crie?
Personne
Ferme ta porte
Ferme ton cœur
Tes oreilles
Fais le mort
Ne fais rien, rien, rien
Rien, rien
Tais ta raison qui geint et te rappelle à l′ordre
Laisse l′enfant crier, laisse le chien le mordre
N'écoute pas l′appel de la viande qui souffre
Ni même celui des âmes basculant vers les gouffres
Le cri des abattoirs où coule un sang concret
Ou celui de ces peuples liquidés sur décret
Le cri des aliénées entre les murs de briques
Celui de moribonds ou celui des lubriques
Le bêlement innocent de la chair nue qu'on frappe
Et de celle plus perverse qui fuit pour qu′on l'attrape
Le cri que contrefait la putain sur sa couche
Et le cri de Jésus, le vinaigre à la bouche
Celui du moine vierge dont soudain la foi cède
Qui, tout en l′insultant, demande à Dieu son aide
Celui de l'enfermé à vie dans sa cellule
Qui sur un nom gravé dans le plâtre éjacule
Cri de rage impuissant ou cri métaphysique
Le cri qu'un musicien a mis dans sa musique
Ou celui qu′Edward Munch a peint comme on divague
Ce cri qu′on n'entend pas sous le grand cri des vagues
Le cri muet du chercheur quand le submerge l′onde
Où se lit évident un des mystères du monde
Et toi mon bel amour qui voit ton sang s'épandre
La lame dans la main et crie sans rien comprendre
Et crie sans rien comprendre
Writer(s): Pierre Philippe, Astor Piazzola Lyrics powered by www.musixmatch.com