Les Fantômes de Marseille Songtext
von Jean Guidoni
Les Fantômes de Marseille Songtext
Au bord du quai le béton des façades aux yeux vides
Et la mairie jouant la fière avec ses cariatides
Font ce qu′ils peuvent pour masquer la nostalgie tenace
Du vieux quartier dont les gens bien ne parlaient qu'à voix basse
Un quartier réservé
Y avait de quoi rêver
Elles laissaient voir
Assises, rieuses le long des trottoirs
Rien qu′en entrebâillant leur peignoir
Des globes roses et des triangles noirs
Les jeunes garces et les vieilles houries
Rue de la Reynarde, rue Boutterie
Ou rue Lanternerie
Qui étiez-vous
Régina et Mireille
Manon et Marilou
Aux lèvres trop vermeilles?
Où êtes-vous
Ô vénéneuses merveilles
Quel trottoir faites-vous
Sous quels obscurs soleils?
Vous qui passez, trop pressés, vers l'ancienne Cythère
Entendez-vous, l'on dirait que l′on crie sous la terre
Un tumulte à lézarder vos admirables HLM
Les cris des femmes qu′on a meurtries et tuées à coups d'Je t′aime
Cris des femmes damnées
Au ghetto condamnées
On les parquait
Tout comme du bétail on les marquait
Au rasoir, à la flamme d'un briquet
Et parfois on trouvait sur le quai
Le corps froid de celle qu′avait trop ri
Rue de Bourgogne, rue des Tamaris
Ou rue Coutellerie
Quand je serai
Quelque chose au Conseil
Je lui demanderai
Qu'il dresse au grand soleil
Une pierre nue
Pour qu′à son ombre veillent
Les putains inconnues
Fantômes du vieux Marseille
Fantômes du vieux Marseille
Et la mairie jouant la fière avec ses cariatides
Font ce qu′ils peuvent pour masquer la nostalgie tenace
Du vieux quartier dont les gens bien ne parlaient qu'à voix basse
Un quartier réservé
Y avait de quoi rêver
Elles laissaient voir
Assises, rieuses le long des trottoirs
Rien qu′en entrebâillant leur peignoir
Des globes roses et des triangles noirs
Les jeunes garces et les vieilles houries
Rue de la Reynarde, rue Boutterie
Ou rue Lanternerie
Qui étiez-vous
Régina et Mireille
Manon et Marilou
Aux lèvres trop vermeilles?
Où êtes-vous
Ô vénéneuses merveilles
Quel trottoir faites-vous
Sous quels obscurs soleils?
Vous qui passez, trop pressés, vers l'ancienne Cythère
Entendez-vous, l'on dirait que l′on crie sous la terre
Un tumulte à lézarder vos admirables HLM
Les cris des femmes qu′on a meurtries et tuées à coups d'Je t′aime
Cris des femmes damnées
Au ghetto condamnées
On les parquait
Tout comme du bétail on les marquait
Au rasoir, à la flamme d'un briquet
Et parfois on trouvait sur le quai
Le corps froid de celle qu′avait trop ri
Rue de Bourgogne, rue des Tamaris
Ou rue Coutellerie
Quand je serai
Quelque chose au Conseil
Je lui demanderai
Qu'il dresse au grand soleil
Une pierre nue
Pour qu′à son ombre veillent
Les putains inconnues
Fantômes du vieux Marseille
Fantômes du vieux Marseille
Writer(s): Pierre Philippe, Philippe Servain Lyrics powered by www.musixmatch.com