Le Doigt gelé Songtext
von Colette Renard
Le Doigt gelé Songtext
Cet hiver, par un froid intense
Rentrant chez lui tout accablé
À sa femme, il dit "Mon Hortense
Je crois que j′ai le doigt gelé
Tiens, regarde, il est insensible
Va, plus d'espoir, il est bien mort!"
{:}
Mon ami, ce serait horrible!
Peut-être bien qu′il vit encore
Mais le doigt, misérable tige
N'était plus, piteux, racorni
Qu'un souffle, un rien, moins qu′un vestige
Et -ni -ni, c′était bien fini
L'épouse s′écria plaintive
"Si tu le frictionnais fort?
{:}
Tiens, voici de l'eau sédative
Peut-être bien qu′il n'est pas mort"
L′eau n'y fit rien. La pauvre femme
Se lamentait dans sa douleur
"Si tu le chauffais à la flamme?
Ce qu'il lui faut, c′est la chaleur!
Approche donc. Quoi, tu recules?
Poltron! Que l′angoisse me tord!
{:}
Comprends bien que si tu te brûles
Ça prouvera qu'il n′est pas mort"
Toujours rien. En vain ils varient
L'eau, le feu, le chaud, le froid
Il essaya le bain-marie
Rien ne ranimait plus le doigt
"Ah, fit l′épouse toute blême
Il me resterait un remords
{:}
Si je n'essayais pas moi-même
De m′assurer qu'il est bien mort"
Oh, la femme, l'être adorable
Pétrie de grâce et de bonté!
Chacune en sa foi secourable
Est un masseur de charité
Elle massa, mais avec rage
Car stérile fut son effort
{:}
Pendant qu′il murmurait "Courage!
Peut-être bien qu′il n'est pas mort"
Lasse de la besogne aride
Elle lâchait le doigt transi
Qui s′obstinait, morne et rigide
Quand soudain son front s'éclaircit
"Sommes-nous nigauds tout de même!
La flamme n′y peut rien, d'accord
{:}
Mais il est un moyen suprême
De s′assurer qu'il est bien mort"
On n'entendit plus, dans la chambre
Rien, sinon des mots encourageants
Que la victime de décembre
Bégayait sur des tons changeants
Et tout à coup l′épouse émue
S′écria: "Mon ami Victor
{:}
Béni soit le Ciel, il remue
Ah, quel bonheur! Il n'est pas mort!"
Maris, méditez cette histoire
Le doigt peut vous geler demain
Vous avez, la chose est notoire
Le remède exquis sous la main
Le feu, cet élément du diable
Peut vous rendre un peu votre essor
{:}
Mais le cul d′une femme aimable
Est mille fois plus chaud encore
Rentrant chez lui tout accablé
À sa femme, il dit "Mon Hortense
Je crois que j′ai le doigt gelé
Tiens, regarde, il est insensible
Va, plus d'espoir, il est bien mort!"
{:}
Mon ami, ce serait horrible!
Peut-être bien qu′il vit encore
Mais le doigt, misérable tige
N'était plus, piteux, racorni
Qu'un souffle, un rien, moins qu′un vestige
Et -ni -ni, c′était bien fini
L'épouse s′écria plaintive
"Si tu le frictionnais fort?
{:}
Tiens, voici de l'eau sédative
Peut-être bien qu′il n'est pas mort"
L′eau n'y fit rien. La pauvre femme
Se lamentait dans sa douleur
"Si tu le chauffais à la flamme?
Ce qu'il lui faut, c′est la chaleur!
Approche donc. Quoi, tu recules?
Poltron! Que l′angoisse me tord!
{:}
Comprends bien que si tu te brûles
Ça prouvera qu'il n′est pas mort"
Toujours rien. En vain ils varient
L'eau, le feu, le chaud, le froid
Il essaya le bain-marie
Rien ne ranimait plus le doigt
"Ah, fit l′épouse toute blême
Il me resterait un remords
{:}
Si je n'essayais pas moi-même
De m′assurer qu'il est bien mort"
Oh, la femme, l'être adorable
Pétrie de grâce et de bonté!
Chacune en sa foi secourable
Est un masseur de charité
Elle massa, mais avec rage
Car stérile fut son effort
{:}
Pendant qu′il murmurait "Courage!
Peut-être bien qu′il n'est pas mort"
Lasse de la besogne aride
Elle lâchait le doigt transi
Qui s′obstinait, morne et rigide
Quand soudain son front s'éclaircit
"Sommes-nous nigauds tout de même!
La flamme n′y peut rien, d'accord
{:}
Mais il est un moyen suprême
De s′assurer qu'il est bien mort"
On n'entendit plus, dans la chambre
Rien, sinon des mots encourageants
Que la victime de décembre
Bégayait sur des tons changeants
Et tout à coup l′épouse émue
S′écria: "Mon ami Victor
{:}
Béni soit le Ciel, il remue
Ah, quel bonheur! Il n'est pas mort!"
Maris, méditez cette histoire
Le doigt peut vous geler demain
Vous avez, la chose est notoire
Le remède exquis sous la main
Le feu, cet élément du diable
Peut vous rendre un peu votre essor
{:}
Mais le cul d′une femme aimable
Est mille fois plus chaud encore
Writer(s): Dp, Guy Breton, Raymond Paul Legrand, Colette Lucie Raget Lyrics powered by www.musixmatch.com