Urubus Songtext
von Bernard Lavilliers
Urubus Songtext
Urubus, vous n′avez pas de cri
Cri de chasse, cri d'amour, cri de peur
Urubus, vous attendez qu′on meure
Mort de faim, mort d'amour, mort de peur
Cercles noirs cisaillants le ciel vide
Sans espoirs, attentifs et avides
Sans beauté, sans couleur et sans race
Obstinés, nettoyeurs et voraces
Anonymes citoyens solitaires
Charognards, utiles, élémentaires
Voyageur, si tu plies, si tu tombes
Méfie-toi de l'ombre de ton ombre
Urubus, vous n′avez pas de cri
Cri de chasse, cri d′amour, cri de peur
Urubus, vous attendez qu'on meure
Mort de faim, mort d′amour, mort de peur
C'est ta vie qui ne tient qu′à un fil
Si tendu, si ténu, si fragile
Angle droit du désert du Sertão
Si stérile, si perdu, si brûlant
Le soleil, mangeur d'hommes et de fous
Immobile, efficace et tout roux
Trace encore quelques barreaux obliques
Entre toi et ta mort symétrique
Urubus, vous n′avez pas de cri
Cri de chasse, cri d'amour, cri de peur
Urubus, vous attendez qu'on meure
Mort de faim, mort d′amour, mort de peur
Le silence est un cri qu′on étouffe
Et la peur du sable dans ta bouche
La lumière, un fusil dans les reins
La fatigue, un foyer qu'on éteint
Tous tes pas dans la poussière qui danse
Sont comptés par le temps qui avance
Il te suivra jusqu′à Salvador
Tu oublies et tu crois qu'il s′endort
Il te suivra jusqu'à Salvador
Tournez, Urubus
Quand la lumière des villes s′obscurcit vers le néon fragile
Planez, Urubus
Au-dessus des soumis comme une ombre portée sur la vie
Vivez, Urubus
Cachés dans vos buildings sans un cri, penchés sur vos plannings
Vivez, Urubus
Glissez vos doigts d'acier dans nos démocraties avancées
Tournez, Urubus
Donnez-nous un peu d'air et on vous laisse le phosphate et le fer
Tournez, Urubus
Qui contrôlez le temps, mines d′or, de platine, de diamants
Tuez, Urubus
Tout ce qui vous résiste, ce qui vit, qui respire, qui existe
Fouillez, Urubus
Au fond de leurs entrailles, becs crochus, longs couteaux et tenailles
Cherchez, Urubus
Ce qui nous fait marcher, ce qui nous fait rêver, nous aimer
Planez, Urubus
Au-dessus du linceul que déchire le poing d′un homme seul
Crevez, Urubus
Tombez comme des pierres sur la terre, le goudron en enfer
Personne Urubus
Ne viendra vous becqueter, même les fourmis rouges affamées
Personne Urubus
Ne viendra vous becqueter, même les fourmis rouges affamées
Urubus
Les aigles sont déchus, innombrables, vous gardez les issues
Urubus
Les aigles sont déchus, innombrables, vous gardez les issues
Cri de chasse, cri d'amour, cri de peur
Urubus, vous attendez qu′on meure
Mort de faim, mort d'amour, mort de peur
Cercles noirs cisaillants le ciel vide
Sans espoirs, attentifs et avides
Sans beauté, sans couleur et sans race
Obstinés, nettoyeurs et voraces
Anonymes citoyens solitaires
Charognards, utiles, élémentaires
Voyageur, si tu plies, si tu tombes
Méfie-toi de l'ombre de ton ombre
Urubus, vous n′avez pas de cri
Cri de chasse, cri d′amour, cri de peur
Urubus, vous attendez qu'on meure
Mort de faim, mort d′amour, mort de peur
C'est ta vie qui ne tient qu′à un fil
Si tendu, si ténu, si fragile
Angle droit du désert du Sertão
Si stérile, si perdu, si brûlant
Le soleil, mangeur d'hommes et de fous
Immobile, efficace et tout roux
Trace encore quelques barreaux obliques
Entre toi et ta mort symétrique
Urubus, vous n′avez pas de cri
Cri de chasse, cri d'amour, cri de peur
Urubus, vous attendez qu'on meure
Mort de faim, mort d′amour, mort de peur
Le silence est un cri qu′on étouffe
Et la peur du sable dans ta bouche
La lumière, un fusil dans les reins
La fatigue, un foyer qu'on éteint
Tous tes pas dans la poussière qui danse
Sont comptés par le temps qui avance
Il te suivra jusqu′à Salvador
Tu oublies et tu crois qu'il s′endort
Il te suivra jusqu'à Salvador
Tournez, Urubus
Quand la lumière des villes s′obscurcit vers le néon fragile
Planez, Urubus
Au-dessus des soumis comme une ombre portée sur la vie
Vivez, Urubus
Cachés dans vos buildings sans un cri, penchés sur vos plannings
Vivez, Urubus
Glissez vos doigts d'acier dans nos démocraties avancées
Tournez, Urubus
Donnez-nous un peu d'air et on vous laisse le phosphate et le fer
Tournez, Urubus
Qui contrôlez le temps, mines d′or, de platine, de diamants
Tuez, Urubus
Tout ce qui vous résiste, ce qui vit, qui respire, qui existe
Fouillez, Urubus
Au fond de leurs entrailles, becs crochus, longs couteaux et tenailles
Cherchez, Urubus
Ce qui nous fait marcher, ce qui nous fait rêver, nous aimer
Planez, Urubus
Au-dessus du linceul que déchire le poing d′un homme seul
Crevez, Urubus
Tombez comme des pierres sur la terre, le goudron en enfer
Personne Urubus
Ne viendra vous becqueter, même les fourmis rouges affamées
Personne Urubus
Ne viendra vous becqueter, même les fourmis rouges affamées
Urubus
Les aigles sont déchus, innombrables, vous gardez les issues
Urubus
Les aigles sont déchus, innombrables, vous gardez les issues
Writer(s): Bernard Lavilliers, Pascal Arroyo Lyrics powered by www.musixmatch.com